Percées, une mythologie du paysage
« (…) Si je devais poser un mot pour illustrer nos recherches respectives, je parlerais plutôt de fugue. Car celle-ci implique un retour potentiel, et n’exclue pas le monde physique. J’en veux pour preuve les escapades de Fanny Vandecandelaere à travers les montagnes, imprégnant son regard jusque dans un monde urbain pourtant aux antipodes : ici une bâche sous la lumière artificielle des phares de voitures, prenant bientôt la forme d’un sommet alpin, là un monticule de sable sur un quelconque chantier, s’apparentant à une géante escarpée, et c’est bientôt la neige qui viendra se poser sur une carrière de pierre, le long d’une route inconnue. C’est donc un jeu de piste qu’elle nous offre, brouillant les cartes et les représentations, aimant elle-même se perdre dans le décor environnant, comme si l’urbanisation frénétique de notre planète devait être perçue comme un jeu, afin de ne pas sombrer dans un cynisme fatal et amère. Mais ces grandes montagnes fantasmées n’occultent pas pour autant la réalité du présent.(…) » Zacharie Gaudrillot Roy




























